En 2025, l’intelligence artificielle est partout. De la Silicon Valley au New deal technologique du Sénégal horizon 2034, des entreprises aux particuliers, elle transforme le quotidien, révolutionne les industries et redéfinit notre rapport à la technologie. Pourtant, dans un petit coin du monde, aux Comores, cette avancée semble encore un rêve lointain. Un rêve freiné par des réalités bien plus dures : infrastructures numériques défaillantes, coupures d’électricité à répétition et une connexion internet qui peine à exister.
Un monde qui avance, un pays qui lutte
Pendant que le reste du monde intègre l’IA dans la médecine, l’éducation ou encore l’agriculture, les Comores, elles, doivent encore se battre pour une connexion stable. En ce début d’année 2025, le pays a connu une panne totale de l’infrastructure réseau de Comores Telecom, plongeant la population dans un isolement numérique brutal. Pas de WhatsApp, pas de Google, pas même la possibilité de faire un simple virement bancaire en ligne. Une situation qui rappelle à quel point la révolution numérique peine à s’installer ici.

L’IA, un luxe inaccessible ?
Dans un pays où l’accès à l’électricité reste un défi quotidien, où les entreprises doivent jongler avec des générateurs pour ne pas voir leur activité s’arrêter, comment imaginer intégrer des solutions basées sur l’IA ? Cette technologie, qui demande une puissance de calcul importante, une connexion fluide et des infrastructures solides, semble hors de portée pour les Comoriens. Et pourtant, l’envie d’innover est bien là.
Des initiatives locales qui tentent d’exister
Malgré ces obstacles, certains passionnés et entrepreneurs locaux essaient tant bien que mal de faire avancer les choses. On voit apparaître des petites startups qui tentent d’utiliser l’IA, ne serait-ce que pour automatiser des tâches simples, améliorer l’accès à l’information ou proposer des solutions adaptées aux réalités locales. Mais ces initiatives restent limitées par un manque cruel de moyens et de soutien.
Quel avenir pour l’IA aux Comores ?
Le potentiel est là. L’IA pourrait transformer l’agriculture, en optimisant les cultures grâce aux données climatiques, ou encore améliorer l’éducation avec des outils d’apprentissage intelligents. Mais tant que les bases, comme l’accès à une connexion fiable et à une électricité stable, ne seront pas solidement posées, l’intelligence artificielle restera un sujet de conversation plus qu’une réalité concrète.

L’espoir existe, mais il se heurte à des défis immenses. Si le pays veut véritablement entrer dans l’ère numérique, il faudra d’abord résoudre ces problèmes structurels. Sinon, les Comores risquent de voir une fois de plus le train de l’innovation passer sans pouvoir y monter.
Par Rachadi PHATAH EDDINE